Filtre à tambour – Changement de la maille

J’ai eu l’occasion, lors de la création de la ferme, d’acquérir deux filtres de ce type. Ils sont très efficaces et peuvent être configurés en pompage ou en gravitaire (comme dans mon cas). Une sonde de niveau est activée lorsque la maille colmate, ce qui fait monter le niveau d’eau dans le filtre. Cette sonde déclenche à la fois la rotation du tambour, et l’alimentation de la prise 220 Volts sur laquelle est branchée la pompe de rinçage externe. Ces deux actions combinées se poursuivent jusqu’à décolmatage de la maille et descente du niveau d’eau dans le filtre.

Un paramétrage mécanique permet de régler un temps minimal de « contre-lavage de la maille », ce qui permet de diminuer le nombre de démarrage en s’assurant un nettoyage optimal à chaque fois.

Les mailles sont assez résistantes, mais pas éternelles. Après 3 ans de bons et loyaux services, et malgré des nettoyages manuels supplémentaires, la maille d’origine en 63 microns a fini par s’encrasser et même par se rompre en certains endroits, ce qui rend le filtre inefficace.

Il est possible d’acheter les éléments nécessaires pour un remplacement de la maille. Malheureusement, comme elle est collée sur les demi-cylindres en PVC, il faut racheter l’ensemble. Si c’est la solution que vous préférez, je vous conseille d’avoir un jeu d’avance en stock, car l’approvisionnement peut demander pas mal de temps. Et c’est assez onéreux.

Pour ma part, j’ai choisi d’acheter de la maille au détail, en 63 microns, et de la replacer sur mes cadres d’origine. Ce qui signifie d’avoir une solution de filtration temporaire le temps de la réparation (24 heures de séchage minimum).

Première opération: démonter tout ce qui empêche de sortir le tambour. Rampe de buses de contre-lavage, galets supérieurs de maintien du tambour, gouttière d’évacuation des eaux de lavage, joint d’étanchéité à l’entrée du tambour et moteur d’entraînement du tambour. On finit comme ça:

Du côté du tambour démonté, il faut maintenant découper toutes les fenêtre de filtration afin d’enlever la vieille maille obstruée et abîmée. Un cutter fait très bien l’affaire.

Une fois ces découpes effectuées, on peut démonter le tambour pour le nettoyer à fond, et pouvoir travailler sur les deux demi-cylindres qui vont recevoir les nouvelles mailles. Les demi-cylindres sont placés dans des gorges, il suffit de dévisser 6 vis (4 sur cette face, deux sur l’autre).

Il s’agit ensuite de procéder au collage de la nouvelle maille sur les demi-cylindres propres et secs. J’ai décidé d’utiliser un silicone spécial piscines, qui présente l’intérêt de laisser du temps pour bien placer les éléments et l’inconvénient de nécessiter un temps de séchage plus long. D’autres colles pourraient convenir, mais je craignais un collage instantané qui n’aurait pas permis la moindre erreur.

Cette opération doit être renouvelée sur le second demi-cylindre. J’ai pris la décision de remonter le tambour avant de laisser sécher le silicone, dans l’espoir que le silicone renforcerait ainsi le collage dans les gorges. Ca évitait aussi d’avoir, après séchage, un collage trop épais qui n’aurait pas pu entrer dans les gorges.

Il faut ensuite, après un temps de séchage prudent de 24 heures, replacer le tambour et tous les éléments précédemment enlevés lors du démontage. En particulier le joint d’entrée du tambour qui est particulièrement délicat (de toutes petites vis avec une accessibilité limitée.

Une fois l’opération terminée, on peut remettre en route le contrôleur du filtre et enlever le filtre « de secours » qui a permis de protéger le filtre biologique sur lit fluidisé.

Voilà, opération terminée. La filtration est de nouveau efficace, le colmatage se produit à des intervalles de temps plus longs, ce qui contribue à limiter la consommation énergétique de la ferme. J’espère que cet article pourra aider certains d’entre vous confrontés au même problème, j’imagine que la procédure peut être appliquée à d’autres modèles de filtres à tambour.